POLITIQUE - Le lambersartois Eric Darques, qui avait porté plainte contre Lyne Cohen-Solal, et Pierre Mauroy, demande à Bertrand Delanoë de retirer sa délégation d'adjointe à Lyne Cohen-Solal à la mairie de Paris, au motif qu'elle a été condamnée le 4 février pour recel d'abus de confiance, et Pierre Mauroy pour abus de confiance, à une amende de 20.000 euros avec sursis, et à rembourser Lille Métropole des sommes perçues par Lyne Cohen-Solal alors qu'elle était employée par la Communauté urbaine de Lille mais travaillait pour Pierre Mauroy à Paris, et qu'elle était rédactrice en chef de l'hebdomadaire socialiste Vendredi. On peut évoquer cette condamnation jusqu'à ce soir minuit, après, l'amnistie s'applique, et le silence qui va avec. Alors il profite des quelques heures qui lui restent .
Je demande à Bertrand Delanoë de retirer à Lyne Cohen-Solal ses délégations au commerce et à l'artisanat. Elle a été condamnée à Lille, elle ne doit plus être adjointe à la mairie de Paris. En 2001, Bertrand Delanoë avait exclu des listes des municipales Jean-Marie Le Guen et Jean-Christophe Cambadélis au motif qu'ils étaient mis en examen. Quand on est mis en examen, on est encore innocent. Lyne Cohen-Solal n'est pas mis en examen, elle est condamnée. On va voir s'il veut mettre en conformité ses paroles et ses actes, ou si c'est «que de la gueule».
Pierre Mauroy et Lyne Cohen-Solal font appel au civil, mais pas au pénal, car leur peine sera amnistiée. Et vous ?
Ils ont fait appel pour ne pas avoir à payer. Moi je fais appel pour qu'ils paient plus. Ils sont condamnés à rendre les 19.654 euros de salaires payés par le contribuable lillois à Madame Cohen Solal pour qu'elle défende les intérêts des hiérarques socialistes, et non ceux de la Communauté urbaine. Ça ne suffit pas. On leur demande de rembourser les sommes indûment perçues, il faut que ça leur coûte. Il faut aussi rembourser à Lille métropole les intérêts au taux légal. Enfin, si les frais d'avocat ont été payés par Lille Métropole et non par M. Mauroy, il faut rembourser aussi. Le contribuable n'a pas à supporter ça.
A partir de ce soir, minuit, vous ne pourrez plus en parler.
Je ne pourrai plus faire état de leur condamnation. Mais je pourrai parler des faits. Exemple, vous vous garez mal, vous devez payer un PV. Il y a une élection présidentielle, vous êtes amnistié. Mais il n'en reste pas moins que vous avez commis une infraction, les faits ont bien eu lieu. Les faits restent les faits. Ce soir, à minuit, on peut encore parler des faits.
Recueilli par Haydée Sabéran
Eric Darques est adhérent de l'association .