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Pierre Mauroy jugé demain pour emplois fictifs



POLITIQUE -
A 82 ans, le sénateur, figure historique du Parti socialiste, comparaît demain après midi, devant le tribunal correctionnel de Lille pour des emplois fictifs .

C'est une affaire vieille de 18 ans, à l'époque où il était maire de Lille et patron de la Communauté urbaine. Aux côtés de Pierre Mauroy, 82 ans, au tribunal demain, son ancien directeur de cabinet, Bernard Masset, et Lyne Cohen-Solal, actuelle adjointe au maire de Paris. C'est elle qui a bénéficié de cet emploi présumé fictif. Les sommes en jeu : 19 000 euros.

Que s'est-il passé? En 1992, le maire embauche Lyne Cohen-Solal pour dix mois. Mission : «Promouvoir l’image de la métropole lilloise dans la presse nationale et internationale». Un emploi «à temps partiel», mais «tout sauf un emploi fictif», selon la défense, qui espère une relaxe. Lyne Cohen-Solal était au même moment rédactrice en chef de l’hebdomadaire socialiste Vendredi, à Paris. A l’origine de la plainte, Eric Darques, militant de l’association anticorruption , ancien conseiller municipal d’opposition à Lambersart. «On nous dit qu'on fait tout un ramdam de 19000 euros, mais pour le contribuable, on est plus proche de 50.000, si on compte les intérêts. (...) Au delà de cette somme, c'est une question de principe. Les élus doivent donner l'exemple. Ils doivent être la probité incarnée», avait-il déclaré dans une à Libé Lille le 4 mai dernier.

L'ancien Premier ministre de Mitterrand comparaît pour «abus de confiance», et encourt un maximum de trois ans de prison, Lyne Cohen-Solal pour «recel d’abus de confiance» (cinq ans), et son directeur de cabinet pour «complicité» (trois ans).

H.S.

Lire aussi l'interview d'Eric Darques :

Photo Reuters : Pierre Mauroy entre Harlem et Désir et Martine Aubry à La Plaine Saint-Denis (29 05 10)