MANIF - A Lille, cet après-midi, manif encore massive mais en légère baisse. Moins de lycéens, plus de poussettes et de familles. Une dame, et sa pancarte : «avec la réforme, en 2015, j'aurai 43 ans et demi de cotisation, je veux laisser ma place ».
«On se bat bien au delà des retraites », précise un manifestant. «On constate l'ouverture de marchés sur des choses qui étaient de l'ordre de la solidarité nationale, comme l'éducation, ou le social». La pancarte d'un «psychiatre en colère» dit «non au contrôle social et à une société de la peur». Une jeune homme porte autour du coup une cible géante en carton, «cible pour bavure». Au bout des bras d'un homme : «voyous, ripoux, picsous, KC vous».
A l'angle de la rue Nationale et de Solférino, les , Pascaline et sa fille Esmeralda, réalisatrice. «On les soutient, ils sont persévérants, j'espère qu'ils vont obtenir quelque chose», dit Esmeralda. Elle prépare un feuilleton pour raconter le Nord. «Tous mes comédiens sont dans la manif».
H.S.
COMBIEN? - On a compté 10.000 personnes dans la manif lilloise (6.500 selon la police, et 14.000 selon les syndicats). Dans le cortège, la CNT, la CGT, la CFDT, Sud, la CFE-CGC, la CFTC, la FSU, des organisations lycéennes, des communistes, des socialistes, Europe-Ecologie, des victimes de l'amiante, entre autres. Et Martine Aubry, qui s'est adressée en ces termes au gouvernement, indique l'AFP : "Arrêtez, suspendez aujourd'hui votre projet au Sénat, mettez tout le monde autour de la table".