CHARTER - Le député UMP des Yvelines Étienne Pinte a expliqué mercredi à l'AFP avoir l'impression d'avoir été "mené en bateau" par le ministre de l'Immigration Éric Besson qui lui avait assuré mardi qu'il n'y aurait pas de retours forcés d'immigrés illégaux afghans vers Kaboul. Éric Besson a annoncé mercredi matin sur Europe 1 que trois Afghans, en situation irrégulière en France, étaient en cours de reconduite par avion vers l'Afghanistan.
"J'ai l'impression d'avoir été mené en bateau par M. Besson et je ne vous cache pas que je suis très choqué. Mardi matin, il avait démenti tout départ d'un charter dans la journée et il ajoutait que pour les vols vers l'Afghanistan, aucune date n'était arrêtée. Donc, soit il nous a raconté des histoires, soit il a changé d'avis entre le matin et la nuit, ce qui n'est pas convenable", a déclaré le député UMP.
"D'ailleurs, a rapporté l'élu, j'avais dit à Éric Besson qu'il fallait leur laisser le choix : le statut de réfugié politique pour ceux qui le souhaitent ou un pécule à ceux qui souhaitent volontairement retourner chez eux. Et, en cas de refus, faire en sorte de les répartir à l'intérieur de l'Union européenne, car il n'est pas normal que seuls certains pays supportent l'essentiel de la charge de l'accueil".
"J'ai beaucoup de mal à comprendre cette décision, car je faisais confiance à Éric Besson. Alors aujourd'hui, il joue sur les mots. Ils ne sont que trois, donc ce n'est pas un charter. Mais, à partir de combien de personnes peut-on parler de charter ? C'est de la sémantique. Alors que le problème de fond est: doit-on renvoyer des Afghans dans un pays en guerre ? Moi, je pense que ce n'est pas possible", a-t-il insisté.
"Avec les associations que je soutiens et accompagne et avec mes collègues parlementaires toutes sensibilités confondues, je pense que dans les jours qui viennent nous allons nous concerter pour savoir quelles actions nous allons mener sur cette problématique des réfugiés".
(Source : AFP)
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