MIGRANTS - Retour à la case départ. Direction probable : Calais, puis Douvres. Presque tous les Afghans arrêtés mardi après l'évacuation de la «jungle» de Calais sont repartis dans la nature. Sur les 138 adultes placés dans les centres de rétention, 122 ont été libérés par les juges, annonce la Cimade.
Ils avaient été cueillis à l'aube dans la zone des dunes de Calais, pour un voyage en bus dans le sud, vers les neuf centres de rétention les plus éloignés de Calais. Une semaine après, ils sont presque tous libres, «renvoyés à leur errance», dit la Cimade. L'association, la seule présente dans les centres, annonce que 122 des 138 Afghans arrêtés ont été relâchés.
«Les juges ont considéré que les personnes n'avaient pas pu exercer leurs droits et, qu'une partie d'entre elles étaient mineures et ne pouvaient donc être placées en rétention. Sur injonction du Garde des sceaux, les procureurs ont systématiquement fait appel des décisions des juges des libertés et de la détention. Les juges des cours d'appel ont confirmé les décisions des juges des libertés», indique la Cimade.
Par ailleurs, elle précise que plusieurs tribunaux administratifs ont annulé des arrêtés de reconduite à la frontière pour non-respect du droit de demande d'asile. «Ces jugements démontrent qu'une rafle, à Calais ou ailleurs, ne peut être respectueuse du droit des personnes».
L'association juge par ailleurs «inacceptable» qu'on puisse renvoyer ces personnes vers l'Afghanistan en guerre.
H.S.