HANGARS - Il y a encore des rails avec des traverses et de la terre, c'est une ancienne gare de marchandises. Dans la cour intérieure, des damiers, des marelles. Sous le hangar de béton, des
On l'avait vue trois jours plus tôt, encombrée de fils électriques dans les coins, peuplée d'ouvriers casqués, et on se demandait comment ils seraient prêts pour aujourd'hui. La voilà, la Gare Saint Sauveur, transformée en lieu bizarre.
Banquets. Ca sera un
Graffiti. En tous cas le lieu est là, gratuit, ouvert, géant, avec son sol de béton, ses graffiti de l'époque cheminote, ses pancartes vestiges, «Agence commerciale», «Fret agriculture», ses chambres d'hôtel qu'on réserve «pour un quart d'heure ou pour une heure», dit Fusillier. Dans la chambre signée Meggie Schneider, on est dans Berlin-Est, avec des lampes en plastique rouge, des rideaux psychédéliques, et son style Good-bye Lenin, «une mise en scène de la "culture à domicile" -c'était le nom d'un magazine- telle que l'imaginait le pouvoir de l'époque, mais la réalité n'était pas comme ça», dit l'artiste. Dans la chambre d'à côté, le collectif Grupa Kedziora Map Musika Kostrewa, quatre artistes de la région, tous descendants de mineurs polonais, ont reconstitué leur «Pologne rêvée». Avec les bocaux de cornichons, les caramels de là-bas, le visage du Christ au point de croix, un «vodka bed», et un haut parleur qui devrait diffuser une langue imaginaire, «du polonais en yaourt», entrecoupé de morceaux de «Chopin remixé». A côté, la chambre de l'inspecteur Derrick, signé Art Point M. Du papier peint en mur de Berlin, avec des photos géantes de «l'inspecteur soporifique».
H.S.
En plus, à Saint-Sauveur, jusqu'au 12 avril, Berlin change plus vite que mon coeur, regards de vidéastes berlinois sur leur ville. Fisimatenten, de Martin Liebscher, un artiste allemand qui se prend en photo à l'infini, pour mettre en scène une foule à la plage, un orchestre classique, un bar-rock, un camping. Il est en vrai, dans l'expo, dans sa petite caravane. Du mercredi au dimanche, de 11h à 19h.
Ce soir, dès 17h, parade d'ouverture, entre la gare Lille-Flandres et le quai du Wault, avec les Catalans énervés de la Fura dels baus, des chorales et des harmonies dans toute la ville, puis fête dans les rues avec DJ's et bals. Comme pour la braderie, on porte des chaussures confortables, vêtement de pluie au cas où, pas de parapluie, ni de poussettes.
Lille 3000 Europe XXL, programmation culturelle consacrée à l'Europe, -Turquie comprise-, dure jusqu'au 12 juillet. Le programme complet, et la parade d'ouverture