Des chirurgiens du Centre de lutte contre le
cancer Oscar-Lambret de Lille ont utilisé, pour la première fois en France, un
robot pour opérer un patient souffrant d'un cancer de la langue, ont-ils annoncé
mardi. «Le patient est retourné chez lui six jours après l'intervention a affirmé le Dr Mallet. Il ne se
plaint d'aucune séquelle et il va bien.»
Formés à cette technologie de pointe au University
Hospital of Pensylvannia (est des Etats-Unis), les docteurs Yann Malet
et Sophie El Bédoui ont réalisé cette première le 19 novembre dernier
chez un homme atteint d'une tumeur des voies aéro-digestives
supérieures (VADS, environ 15% des cancers).
Environ une opération de ce type par mois devrait être réalisée en 2009 par
l'équipe du centre Oscar-Lambret.
Le robot "Da Vinci S" permet notamment d'opérer avec une très grande
précision, d'annuler les tremblements éventuels du médecin et de visualiser la
tumeur en 3D.
"Il permet surtout d'opérer par voies naturelles des tumeurs difficilement
opérables de cette façon (sans sectionnement des lèvres ou de la mâchoire)" en
chirurgie traditionnelle, réduisant d'autant les risques de complications
post-opératoires et les temps d'hospitalisation, a souligné le Dr Mallet.
D'une valeur de près de deux millions d'euros, le robot est équipé de quatre
bras articulés (un bras muni d'une caméra et trois bras pourvus d'instruments
chirurgicaux) et d'une console, située à quelques mètres de la table
d'opération, aux commandes de laquelle est installé le chirurgien.
Il est également utilisé, quotidiennement, dans le traitement du cancer de
la prostate ou de tumeurs gynécologiques.
Plusieurs hôpitaux en France ont fait l'acquisition de ce robot mais seul
l'hôpital de Tours s'est engagé à ce jour sur un programme de chirurgie des
VADS.
AFP