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100 000 euros braqués au casino de Saint-Amand


Deux minutes pour 100 000 euros. Le braquage express du casino du groupe Partouche à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) dans la nuit de dimanche à lundi porte à six le nombre des casinos attaqués en dix mois par des malfaiteurs, suscitant l'inquiétude

Quatre hommes cagoulés et armés ont pénétré vers 2h30 dans le casino, fleuron du groupe Partouche qui figure parmi les dix premiers casinos français pour le chiffre d'affaires. C’était une heure avant la fermeture, et il venait de s’y dérouler un gros tournoi de poker. Celui-ci avait opposé 355 joueurs qui avaient acquitté chacun un droit d'entrée de 500 euros pour ce "Partouche Poker Deepstack". Sous la menace de leurs armes, ils ont fait se coucher sur le sol les dizaines de croupiers et de joueurs présents avant de s'enfuir avec leur butin.
Ce sixième braquage - le plus important par le montant - survient après ceux du casinos de Lyon (avril 2010), d'Uriage (juillet 2010), de Collioure (septembre 2010), de Saint-Julien-en-Genevois (octobre 2010), et de Lille (novembre 2010). Sans compter celui du casino de Bale en Suisse, appartenant au groupe français Tranchant, en mars 2010, au cours duquel plusieurs centaines de milliers d'euros avaient été emportés par un commando audacieux, vraisemblablement venu de France.
Les 196 casinos français sont donc devenus, depuis le printemps 2010, une nouvelle cible des malfaiteurs après les bijouteries et les distributeurs automatiques de billets (DAB). Une situation qui commence à "inquiéter sérieusement" les syndicats professionnels d'un secteur qui connaît déjà depuis trois années consécutives une baisse de son chiffre d'affaires.
Les casinos, relève un policier, détiennent souvent des liquidités importantes, notamment durant les week-ends même, s'ils sont équipés d'une chambre forte dans laquelle sont transférés régulièrement les billets de banque. Ce coffre ne peut être ouvert que par la société de transports de fonds.
Les malfaiteurs sont "très bien organisés", raconte ce policier. Des "guetteurs" pénètrent dans les casinos pour observer discrètement le nombre des joueurs autour des tables et en déduire les sommes qui sont susceptibles de s'y trouver avant d'être expédiées vers la chambre forte. Cagoulés, gantés et armés, les malfaiteurs agissent très vite afin de s'exposer le moins de temps possible sous les objectifs des très nombreuses caméras installées dans les casinos pour repérer les tricheurs. Ils opèrent généralement de nuit en profitant d'une circulation réduite pour fuir le plus rapidement possible.
    Les 196 casinos français avec leurs 22.000 machines à sous et leurs centaines de table de poker ou de roulette gardent leur portes ouvertes tard dans la nuit. A Saint-Amand-les-eaux, les braqueurs sont arrivés à 2h30, une heure avant la fermeture.

(Source AFP)