Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné vendredi cinq supporteurs du Paris Saint-Germain à un an d'interdiction de stade et des amendes de 300 à 600 euros pour avoir déployé la banderole "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis", lors d'un match contre Lens le 29 mars 2008, au Stade de France, en
En sortant de la salle d'audience à Bobigny, aucun des condamnés n'a souhaité faire de commentaire, mais l'avocat de l'un d'entre eux, Me Jérôme Triomphe, s'est félicité. "Cette condamnation est une quasi relaxe au regard de l'hystérie collective" à l'époque.
L'avocat du club de Lens, Maître Mario Califano, a déclaré qu'"il fallait que le principe de l'incitation à la haine soit admis". Le PSG, qui s'était porté partie civile et réclamait 135.000 euros de dommages et intérêts, a été débouté. Le club a cependant obtenu, au même titre que le Stade de France et le RC Lens, 400 euros par prévenu au titre du remboursement de frais d'avocats. La Fédération française de Football et la Ligue de football professionnelle seront elles aussi dédommagées. La région Nord-Pas-de-Calais ainsi que les villes de Lille et Lens ont pour leur part été déboutées de leur constitution de partie civile. Quant aux personnes qui s'étaient portées partie civile à titre individuel - des habitants du Nord qui s'étaient sentis blessés par la banderole - il leur a été accordé un euro symbolique de dommages et intérêts.
Déployée au moment de l'immense succès populaire du film "Bienvenue chez les Ch'tis", la banderole avait soulevé un tollé, notamment chez les municipalités de Lens et Lille et de la région Nord-Pas-de-Calais. Coïncidence des dates, le PSG doit recevoir samedi le Racing Club de Lens pour le compte des trente-deuxième de finale de la Coupe de France.
(Source AFP)