Une quinzaine de tombes ont été dégradées dans
la nuit de dimanche à lundi au cimetière municipal d'Hénin-Beaumont
(Pas-de-Calais).
Parmi les tombes vandalisées, trois caveaux ont été particulièrement
endommagés.
Leurs pierres tombales horizontales ont été soulevées et
leurs pierres verticales renversées et brisées, selon Isabelle Petonnet,
sous-préfète de Lens.
Les portes de trois chapelles ont été ouvertes et leurs vitres brisées, a
ajouté la sous-préfète. Sur d'autres sépultures, des objets funéraires
comme des croix ou des fleurs en poterie ont été cassés et dispersés
dans le cimetière, a-t-elle expliqué.
"Aucune inscription" n'a été relevée, "c'est vraiment du vandalisme", a
indiqué la sous-préfète, en précisant que les tombes dégradées
semblaient choisies au hasard.
Le cimetière était fermé lundi pour permettre aux policiers d'effectuer des relevés d'empreintes dans le cadre de l'enquête. Le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Brice Hortefeux a exprimé dans un communiqué sa "grande émotion" et sa "profonde tristesse", après avoir appris ces "actes indignes". Il a assuré que "les coupables ne resteront pas impunis". "Toute profanation est une insulte non seulement aux défunts mais aussi à la France et à la civilisation", a-t-il ajouté. Cette profanation fait suite à des dégradations au temple protestant d'Hénin, dans la nuit de mercredi à jeudi, où deux croix gammées avaient été inscrites à l'extérieur et des registres avaient été brûlés, dans le bâtiment. Il n'y a cependant "aucune raison" de faire un lien entre les deux affaires, selon la sous-préfète.
(AFP)
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