POLITIQUE - «Je vous souhaite de bonnes vacances. En souhaitant ne pas vous revoir avant le mois de septembre, sauf situation difficile à gérer». C'était Bernard Derosier président du Conseil général, cet après-midi, à ses collègues élus. Situation difficile? Traduction : le patron du Nord espère que Véolia ne gagnera pas mi-juillet au Tribunal administratif contre lui, dans l'affaire de la délégation de service des bus et bus scolaires, autour de Cambrai. Explications.
Les conseillers généraux ont voté à l'unanimité pour les bus Dupas Lebeda contre Véolia cet après-midi. L'enjeu : la délégation de service public des bus autour de Cambrai, qu'il faut attribuer avant le 26 août, puisque celle de Dupas s'achève. Véolia attaque cette décision. Si l'entreprise gagne, il faudra prendre une décision d'urgence en août.
Manifs. Le 17 mai, la majorité socialiste avait voté Véolia, contre l'avis des communistes et de la droite, pour une fois d'accord. Quelques jours plus tôt, manifs, pétitions, levée de boucliers des salariés de Dupas, qui craignaient d'être moins bien traités par ce nouvel employeur, et des habitants, inquiets que certaines lignes disparaissent, de parents d'élèves, qui craignent pour leur enfant des journées infernales. «43% des communes auraient connu une baisse de fréquence des passages», selon Guy Bricout, maire de Caudry, du groupe Union pour le Nord (UPN, proche de l'UMP), qui craignait aussi que les emplois des salariés «soient transformés en emplois à temps partiel». Ce que Véolia, qui parle d'un «procès en sorcellerie», conteste dans une