Les relations entre syndicats sont tendues sur ce dossier : Marc Sagot, CGT, met directement en cause "la posture d'obstruction et de confrontation systématique du syndicat majoritaire", la CFDT Maritime Nord, injoignable cet après-midi.
La direction de Seafrance veut aller vite et elle a imposé une contrainte importante. Le plan doit être validé, voté et mis en oeuvre pour le 21 juillet, dernier carat. Encore faut-il que l'actionnaire, la SNCF, accepte de financer le plan social. D'autre part, Seafrance va demander à être placer en redressement judiciaire.
En plus des restrictions de postes, le nombre de rotations sera sans doute diminué entre l'Angleterre et la France, et collera plus aux pointes d'activités dans le fret et le tourisme, les deux mamelles de la compagnie de ferries. "La direction a annoncé qu'elle voulait atteindre 80% de gains de productivité", insiste Marc Sagot. "C'est énorme."
S.M.