SANTÉ - Ce week-end, se tenait à Lille le congrès de MG France, le plus important syndicat de médecins généralistes. Le 11 mars, cette organisation avait lancé une journée de grève, «pour sonner l’alarme devant la disparition annoncée de la médecine générale».
Situation tendue, rapports
exécrables. Entre le ministère de la Santé et le monde de la médecine
libérale, rarement les relations auront été aussi mauvaises. Et c’est
un comble car le monde médical est plutôt traditionnellement de droite.
Nicolas Sarkozy, lors de sa brève déclaration après la défaite de l’UMP
aux élections régionales, mercredi dernier, a concédé qu’il allait s’«occuper de la médecine libérale», après s’être penché sur l’hôpital.
Le contexte est, en tout cas, très compliqué. Un grand nombre de jeunes diplômés de médecine ne veulent plus s’installer, cherchant d’autres formes d’exercice. Qui plus est, la démographie est défavorable pour les dix ans à venir et fait craindre le développement de véritables déserts médicaux en France, non seulement dans des régions peu peuplées mais aussi dans les banlieues des grandes villes (lire ci-contre).
Dans un entretien mis en ligne samedi sur