Un local de douches géré par le Secours catholique pour les migrants de Calais a été vandalisé lundi, près d'un mois après l'incendie d'un local du même type. La porte du local, qui abritait deux douches, a été forcée, deux lavabos ont été cassés et le chauffe-eau. Des sous-vêtements neufs destinés aux migrants ont été dérobés, a indiqué Marie-Véronique Devise, présidente du Secours catholique du Pas-de-Calais.
Il n'y a pas de piste privilégiée, selon le parquet de Boulogne-sur-Mer, qui n'a pas été en mesure d'indiquer s'il y avait un lien entre les deux affaires.
« La mairie va réparer » ce local, selon Marie-Véronique Devise. « Aujourd'hui, malheureusement, on ne propose plus rien » aux migrants, a-t-elle ajouté. Sans douches, les maladies de peau comme la gale se développent : c'était le cas l'été dernier, avec une épidémie qui a obligé le gouvernement à mettre en place un traitement des personnes touchées. Sans douches, l’état sanitaire global des migrants, qui vivent dans des conditions très précaires, se dégrade encore plus. Selon Marie-Véronique Devise, le nombre de migrants errant dans le Calaisis est d'environ 400 personnes, alors qu’un récent rapport de police l’estime à seulement 175 sur tout le Pas-de-Calais.
Après la fermeture mardi d'un gymnase du centre-ville de Calais destiné à les accueillir en période de grand froid, une centaine de migrants auraient réinvesti une partie de la jungle, rasée le 22 septembre dernier. Ils n’ont pu y rester qu’une nuit avant d'être évacués mercredi par la police, selon Jean-Claude Lenoir, vice-président de l'association Salam (Soutenons, aidons, luttons, agissons pour les migrants).
(Avec AFP.)