SOCIÉTÉ - A Lille, Martine Aubry a mis en place jeudi le service minimum d'accueil (SMA) dans une école élémentaire sur deux à l'occasion de la journée de grève des enseignants. «Nous avons organisé un service d'accueil dans 39 écoles élémentaires sur 83, dont 22 sont complètement fermées, indique à l'AFP Maurice Torret, conseiller municipal responsable des écoles pour un taux provisoire de grévistes de 65%».
Le nombre d'enfants accueillis jeudi matin dans ces écoles lilloises était quatre
fois plus important que lors de la grève du 6 octobre, précise-t-il.
Ils ont été pris en charge par une centaine de vacataires «qualifiés»,
titulaires au minimum du Bafa, le brevet d'aptitude aux fonctions
d'animateur.
La mairie de Lille reste opposée à la loi sur le SMA, votée cet été par
le Parlement, qui fait obligation aux communes d'accueillir les enfants
dans les écoles à partir d'un seuil d'enseignants grévistes de 25%, a
souligné. «En utilisant des agents dans d'autres activités, on doit supprimer des
accueils périscolaires (la garderie du soir et du matin, ndlr) et ça a un coût. On peut penser que la commune y
sera largement de sa poche». Les dépenses
occasionnées par le SMA doivent être prises en charge par l'Etat.
Martine Aubry doit participer à la manifestation des enseignants prévue à
14h à Lille. La candidate au poste de premier secrétaire du Parti
socialiste qui doit être désigné par un vote des militants jeudi et
vendredi, vote vers 18h dans sa section du Vieux-Lille.
Avec AFP