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Tornade : le préfet se donne un an pour reconstruire


SOCIÉTÉ - «Les habitants voudraient qu'on soit aussi rapides que l'a été la tornade». C'est Daniel Canépa, le préfet de Région, qui parle, cet après-midi, après une réunion avec les maires des communes touchées et les offices HLM à la sous-préfecture d'Avesnes-sur-Helpe. Il ne promet rien trop vite : «il faut du temps». Il souhaite quand même qu'à la rentrée 2009, la tornade qui a touché Hautmont, Maubeuge, Boussière-sur-Sambre et Neuf-Mesnil ne soit plus qu'un «mauvais souvenir» et que «pratiquement tout le monde» ait retrouvé une vie normale. Mesures concrètes?

D'abord, les gens à reloger, d'urgence. Daniel Canépa annonce «une centaine» de relogements d'urgence pour l'instant, sur les 250 familles à la rue. Dans le logement social surtout, mais aussi dans le privé, et dans des mobil homes, sur les villes concernées. «Et s'il faut des moyens supplémentaires, il y aura des moyens supplémentaires. Dans les 15 jours, ces moyens vont augmenter», dit-il sans annoncer d'enveloppe précise, «car l'évaluation des dégâts n'est pas établie».

Ensuite l'argent. Les 300.000 euros annoncés par Michèle Alliot-Marie lors de sa visite, «ce sont des aides de toute première urgence, pas une réponse définitive. Il s'agit de faire face aux premières nécessités, cela n'a rien à voir avec des meusres de relogement». Dès demain, munis d'une pièce d'identité, les sinistrés peuvent aller à la perception de Maubeuge ou Jeumont, pour toucher l'argent, 150 euros par adulte et 75 euros par enfant, en liquide. Un couple avec trois enfants touchera 525 euros.

Puis les indemnisations : en tout, 1600 maisons sont touchées, à des degrés divers. François Fillon a annoncé une procédure de catastrophe naturelle. «Elle permettra  de compléter les indemnisations des assurances privées quand cela sera nécessaire», indique Rémi Pauvros (PS), maire de Maubeuge -la deuxième ville la plus touchée avec 120 maisons détruite, 760 logements et une cinquantaine de bâtiments communaux touchés, un clocher, le zoo dévasté.

Et pour ceux qui n'ont pas assuré leur maison? Là, le préfet compte sur les dons privés : «que l'extraordinaire solidarité qui se fait jour profite à ces situations difficiles».

A la question de savoir si les secours n'ont pas été trop peu nombreux, s'il aurait fallu faire intervenir l'armée pour déblayer, le préfet a lancé : «Il y a le temps de l'urgence, et celui de la réparation. Il ne faut pas déblayer trop vite, pour que les experts puissent évaluer les sommes qui vont être allouées. Il y a un timing à réspecter». Une nouvelle réunion interministérielle est prévue le 25 août. Demain matin, Christine Boutin, ministre du Logement et Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la Solidarité, sont sur place.

Haydée Sabéran

Photo Reuters/Sadouki