TERRE - «On nous traitait de pollueurs, maintenant on nous traite d’affameurs.» Il montre un champ et ses pousses minuscules. Joli soleil, un peu de vent. C’est un homme mince à l’allure de châtelain plus que de paysan, les mains plus vieilles que son âge. Sur le chemin qui sépare ses cultures de betteraves et de pommes de terre, Xavier Laude, 48 ans, agriculteur à Sailly-lez-Cambrai, parle sans colère apparente. Mais il est blessé par la phrase de Jean Ziegler, ex-rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation, qui qualifiait le mois dernier, en pleine crise alimentaire, la production d'agrocarburants de «crime contre l'humanité».TERRE - «On nous traitait de pollueurs, maintenant on nous traite d’affameurs.» Il montre un champ et ses pousses minuscules. Joli soleil, un peu de vent. C’est un homme mince à l’allure de châtelain plus que de paysan, les mains plus vieilles que son âge. Sur le chemin qui sépare ses cultures de betteraves et de pommes de terre, Xavier Laude, 48 ans, agriculteur à Sailly-lez-Cambrai, parle sans colère apparente. Mais il est blessé par la phrase de Jean Ziegler, ex-rapporteur de l’ONU sur le droit à l’alimentation, qui qualifiait le mois dernier, en pleine crise alimentaire, la production d'agrocarburants de «crime contre l'humanité».