Deux cents salariés de La Redoute ont voté la reprise du travail à 11h en assemblée générale ce matin, indique la CGT. «Le mouvement s'est arrêté, mais il n'est pas impossible qu'il reprenne dans les jours qui viennent», insiste José De Oliveira, délégué. Le conflit, sur les salaires et l'embauches d'intérimaires, a duré 29 jours, dont cinq de piquet de grève.
La direction a indiqué que les salariés travaillaient «à un rythme très soutenu, pour vite servir les clients». Environ 200.000 colis restaient en souffrance depuis jeudi matin 5h jusque hier mardi à la mi-journée.
A la CGT, Jean-Christophe Leroy souligne «une fierté. Aujourd'hui, les gens dans les ateliers disaient "on s'est bien défendus, c'est bien ce qu'on a fait". Même si on n'a pas obtenu tout ce qu'on voulait, et même s'il y a une déception à l'égard de certains syndicats».
Trois syndicats de La Redoute, majoritaires à eux trois, Sud, CFDT, et CFTC, ont signé hier un accord hier avec la direction, malgré le souhait d'une assemblée générale de 400 personnes et de la CGT et FO de continuer. Les grévistes réclamaient une hausse de salaire de 150 euros, ils en ont obtenu 45 en moyenne. Une augmentation qui, après la hausse du smic, se limiterait à 11 euros pour les plus bas salaires, selon la CGT. Cinquante intérimaires ont été embauchés. Les grévistes demandaient 300 embauches.
H.S.