«C'est très bien qu'on ne soit pas toujours d'accord, j'ai horreur d'être entourée de béni oui-oui», a dit Martine Aubry, hier matin à Lille lors de la présentation de l'accord politique pour le prochain mandat à Lille Métropole, dont elle brigue la présidence.
Elle sera élue, puisque 100 conseillers communautaires socialistes (56), Verts (9), communistes (9+ deux à titre consultatif), 10 du groupe Actions et projets pour la métropole (divers gauche, menés par Rudy Elegeest, maire de Mons en Baroeul), 9 Modem, 7 du Rassemblement citoyen (divers gauche, menés par le maire de Villeneuve d'Ascq, Gérard Caudron) la soutiennent. La maire de Lille n'aime pas les beni oui-oui, avec ces alliés-là, elle risque d'être servie. Dans tous ces groupes, il y a eu des abstentions ou des votes contre le très cher Grand Stade en février. Gérard Caudron, opposant notoire au Stade sous cette forme, a confié qu'il n'était pas question de remettre en cause le vote : «ce serait "Bienvenue chez les ploucs"», mais a déjà annoncé qu'il serait «vigilant pour s'assurer que les moyens seront au rendez vous» pour les priorités que sont le logement, l'emploi et les transports. Lire aussi : Martine Aubry : «Nous ferons le Stade»