MUNICIPALES- Mea Culpa, dans le jeu des alliances du deuxième tour, on en avait oublié que les communistes sont des alliés de premier tour de Martine Aubry, avec le MRC (mouvement républicain et citoyen) et le PRG (parti radical de gauche) . Michelle Demessine (PC) a donc participé au dépôt de la liste en préfecture, en compagnie d'Eric Quiquet (Verts) et de Jacques Richir (Modem). Ce qui donne une liste panachée. Devant la préfecture, Martine Aubry, sous les flashs des photographes, fredonne, allègre, "Tous ensemble, tous ensemble, tous !"
Le Modem lillois décroche donc trois places sur la liste, dont deux éligibles. Martine Aubry le répète, elle n'aurait pas conclu un accord avec n'importe quel Modem. "A Bordeaux, par exemple, je ne l'aurais pas fait." Avec Jacques Richir, oui, elle le fait, puisqu'il partage des "valeurs de solidarité et d'humanisme". Il sera l'un des adjoints au maire, et Frédéric Lambin est assuré d'une place au conseil municipal. Le Modem décroche de surcroît un poste de conseiller communautaire. Pas le même poids que les Verts, qui auront quatre adjoints et six conseillers communautaires. Mais tout de même, le ralliement du centre est bien là, et justifié sans ambages par Jacques Richir. "Nous n'approuvons pas totalement la politique du gouvernement actuel. J'ai personnellement mal vécu la franchise médicale, cet espèce d'impôt sur le malade pour financer la recherche sur d'autres maladies, ou l'histoire des tests ADN [dans le cadre du regroupement familial, NDLR]" Il estime que les points de convergence entre les programmes Modem, Vert et socialiste sont nombreux et note qu'à Lille, "il s'est créé au fil des années une habitude de travailler sur l'intérêt général". Partant donc pour le projet défendu par Martine Aubry. Sans cependant se renier. "On ne m'a pas demandé de ne plus être Modem", sourit-il.
S.M.