FOOT - Un nouveau dérapage des supporters imbéciles du PSG. Samedi, lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre Lens et le club parisien, une banderole «Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Cht'is» (en référence au film de Dany Boon), a été déployée en début de deuxième mi-temps dans les tribunes réservées aux supporteurs parisiens pour cette soirée au Stade de France. Réservées précisément aux membres du kop Boulogne (c'est la dénomination de ces êtres exquis au Parc-des-princes, le stade du PSG, en référence à la tribune qu'ils occupent).
Ce morceau de haine d'une bonne vingtaine de mètres de long a été laissé en place quelques minutes, avant d'être remisé.
L'entraîneur lensois, Jean-Pierre Papin, a été le premier à réagir à cette banderole insultante après la rencontre. Il a estimé que le club parisien devait être jugé «sévèrement». «Quand je vois les tribunes avec les tifos qu'il y a, avec certains supporteurs parisiens, je me pose des questions, a déclaré Jean-Pierre Papin. C'est vrai que ça fait mal. On essaie de se battre contre le racisme. On a jugé Metz sévèrement, je pense qu'il faut juger Paris sévèrement», a estimé le coach nordiste.
De son côté, le président du RC Lens, Gervais Martel, s'est interrogé: «Comment peut-on rentrer une banderole de 25 mètres dans un stade sans se faire contrôler?» Bonne question à laquelle les organisateurs du match (la Ligue professionnelle de football, LPF) devra répondre...
Plaintes
Outre la plainte déposée par la LFP devant la justice, la commission de discipline de la Ligue a été saisie par les Lensois. Elle se réunira cette semaine. Reste à espérer qu'elle saura se montrer aussi intransigeante avec le puissant club parisien qu'avec le petit club de Metz. Il y a peu, la LPF avait sanctionné le club lorrain après qu'un de ses spectateurs a proféré des insultes raciales au joueur valenciennois Ouadou.
Pour sa part, le maire PS de Lens, Guy Delcourt, a annoncé dimanche midi qu'il portait plainte et qu'il demandait à citer comme témoins le président de la République, la ministre de la Justice et le secrétaire d'Etat au sport, présents samedi soir au Stade de France.
Enfin, Alain Cayzac, le président du Paris SG, a présenté ses «excuses officielles aux Lensois, qui sont des gens que j'apprécie, que j'admire. S'il y a plainte, bien sûr que le club se portera partie civile, parce que c'est tout à fait blessant pour la population lensoise, les Ch'tis, et il y a un énorme préjudice pour le club de Paris, qui n'avait pas besoin de cela, a-t-il ajouté. Cela me gâche réellement beaucoup mon plaisir.»
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