MUNICIPALES- Le Front national l’appelait «Monsieur 85%», pour les 85% d’augmentation d’impôts locaux qu’il avait fait subir aux habitants d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Le maire très contesté pour sa gestion Gérard Dalongeville (DVG) est loin en tête devant le tandem Steeve Briois-Marine Le Pen. Il rafle 43% des voix, soit huit points de plus.
Il a réussi à rassembler sur son nom et sur celui de la socialiste
Marie-Noëlle Lienemann à ses côtés, le MRC, et le PC. En face, la liste
de gauche dissidente de Daniel Duquenne, l’ancien collaborateur de
Dalongeville à la mairire, réussit à gagner 18,6% des voix. Sans
surprise, l’UMP n’existe pas à 5,5%, et la LCR remporte 4,25% des voix.
Steeve Briois a lancé hier sur France Bleu Nord, sans rire, un appel au
«vote utile pour se débarrasser de Gérard Dalongeville» à tout le
monde, y compris à la LCR «un vote anti-système», selon le candidat FN.
C’est un échec, mais c’est quand même une grosse progression dans le cadre des municipales pour le
Front national, puisque Steeve Briois, qui se présentait sous
l’étiquette MNR en 2001, passe de 17,5% à 28,5%. Par contre, le FN fait moins bien que son score au second tour des législatives de 2007 (45%). On s'achemine vers une triangulaire pour le second tour, puisque Daniel Duquenne a annoncé son intention de se maintenir.
Haydée Sabéran