FAITS-DIVERS - Le maire de Steenbecque, près d'Hazebrouck, qui avait été pris en otage depuis le matin par un ancien employé sous la menace d'un fusil de chasse a été libéré à 18h, «grâce à l'intensive négociation du GIGN», a indiqué le préfet délégué à la sécurité, Alain Perret. L'ancien employé d'un syndicat intercommunal «a rendu son arme, est sorti dans le calme», raconte le préfet. L'homme avait déjà séquestré le maire en 1996, sous la menace d'un couteau. Le maire, âgé de 76 ans, «a bien tenu le coup, il aspire au repos. Il a fait preuve d'un immense courage», précise le représentant de l'Etat. Le preneur d'otage, lui va «faire l'objet d'un examen médical, puis sera remis entre les mains du procureur de la République».
Agé de 40 ans, l'homme reprochait au maire de ne pas l'avoir assez soutenu après un accident de travail en 1990 «pour qu'il puisse bénéficier de la qualification d'accident du travail et par la même de toutes les aides sociales engagées», a expliqué à l'AFP Alain Perret. Le preneur d'otage le tenait pour responsable de la grande précarité dans laquelle il vit avec sa compagne et ses trois enfants.
Au début de la prise d'otages, la gendarmerie avait tenté de négocier, puis le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s'est déployé vers 15h sur les lieux. Le preneur d'otage «s'est engagé dans toute une série de procès (mais) il n'a jamais obtenu gain de cause devant la justice», a précisé le préfet délégué, qui s'était rendu sur place. En 1996, l'homme avait été condamné à un mois de prison avec sursis pour la première prise d'otage du maire. «Il y a en fond de tableau un antécédent très lourd entre les deux hommes», a ajouté le préfet. Selon lui, le preneur d'otage présente «le profil d'une personne désespérée». Un périmètre de sécurité a été mis en place et les habitants des environs sont appelés à rester chez eux.
H.S. (avec AFP)