SANTÉ - «Le docteur Alsaïd n'a, à aucun moment, mis en péril la vie de ses patients». C'est la réaction de l'avocat du radiologue nordiste soupçonné d'avoir laissé «de graves dysfonctionnements» se développer dans ses cabinets de radiologie dans le Nord et dans l'Aisne. Le médecin conteste avoir négligé de désinfecter des sondes d'échographie.
Farid Alsaïd a employé ses secrétaires médicales pour faire des radios pour compenser la pénurie de manipulateurs radio, il le reconnaît lui même, selon Me Gérard Courtin, son défenseur, avocat à Valenciennes. Mais il «conteste totalement» avoir utilisé ou fait utiliser des sondes vaginales et rectales non-désinfectées pour les échographies, information révélée par l'Express sur son site internet. Quelque 6800 patients de ses cabinets d'Hirson, dans l'Aisne, de Fourmies et Hautmont, près de Maubeuge, de Wattignies, près de Lille, et d'Anzin, près de Valenciennes vont être contactés par la Dddas, il pourraient avoir été victimes d'erreurs de diagnostic, car le médecin a plusieurs fois négligé de faire pratiquer une double lecture des mammographies. D'autres auraient pu contracter des maladies sexuellements transimissibles, Sida, ou hépatite.
Reste que pour Me Gérard Courtin, son défenseur, avocat à Valenciennes, il est «disproportionné» de rappeler près de 7000 patients. Il ironise : «Une première dans l'histoire médicale. On n'a jamais vu ça, ni dans l'affaire de la Clinique du sport, ni dans celle des irradiés de l'Est». Il pense que l'administration essaie de «chercher des moyens de preuves et de démonstration dont elle ne dispose pas». Il estime qu'une seule plainte le met en cause. Celui d'une patiente qui n'a pas bénéficié d'une double lecture pour sa mammographie, et qui a développé un cancer du sein deux ans plus tard.
H.S.
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