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Constitution : deux fois oui, deux fois non


POLITIQUE - Les socialistes nordistes font durer le plaisir. Le débat continue sur le Traité constitutionnel européen. Le «ouiste» du Pas-de-Calais Jack Lang est d'accord avec le «noniste» du Nord Marc Dolez sur une chose : aller voter et surtout ne pas boycotter le vote des  députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles le 4 février. Un vote pour voter oui ou non à la révision de la Constitution qui permettra de ratifier le traité européen de Lisbonne. Le député du Pas-de-Calais votera deux fois oui, le 15 janvier à l'assemblée, et le 4 février à Versailles. Celui du Nord votera deux fois non.

Jack Lang trouve que l'Europe est «une affaire trop sérieuse pour qu'on continue à se livrer sur son dos à ces petits jeux tactiques». Allusion à l'appel de Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, à ne pas participer au vote, puisque les socialistes sont favorables à un referendum. «Comment peut-on à la fois annoncer un vote favorable au traité européen et refuser d'adopter la révision préalable de la Constitution? Comprenne qui voudra», s'indigne Jack Lang.

Le député socialiste du Nord Marc Dolez, qui avait voté «non» lors du référendum sur le Traité constitutionnel a jugé «déplorable» le boycott de la réunion de Versailles, indique l'Agence France presse. «Alors qu'en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des 3/5 est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris».

Pour lui, ce serait «se rendre complice de cette forfaiture qui consiste à faire adopter par le Parlement un projet de traité précédemment repoussé par le peuple».