SOCIÉTÉ - Deux jeunes majeurs et un mineur de 17 ans ont été placés en garde à vue après l'agression violente à Calais de trois migrants Erythréens, dans la nuit de lundi à mardi. Les trois jeunes sont soupçonnés, avec deux autres toujours recherchés par la police, d'avoir agressé notamment à coups de bâton ou de barre de fer leurs victimes, âgées de 25 à 30 ans. L'un des migrants a perdu l'usage d'un oeil et était toujours hospitalisé mercredi 5 à Calais. Un autre a aussi été en partie aspergé d'essence lors de l'agression. Les suspects sont des «petites frappes», déjà connus pour des vols et violences, qui «n'auraient pas agi pour des motifs racistes», on indiqué les enquuêteurs à l'AFP. Le procureur de Boulogne sur mer, Gérald Lesigne, cité par le quotidien calaisien Nord Littoral, lui, parle de «ratonnade».
«C'est un exemple navrant de racisme primaire. il s'agit d'une ratonnade même s'ils ont une excuse absolutoire qui trouve sa source dans l'alcool». Ils étaient en effet pour certains alcoolisés au moment des faits.
L'un des agresseurs serait un vigile chargé de la surveillance de
l'entrepôt qui servait d'abri de fortune aux migrants.
Le parquet de Boulogne-sur-Mer a indiqué mercredi avoir ouvert une
information judiciaire.
Plusieurs centaines de migrants errent en permanence dans les régions
de Calais et Dunkerque, dans l'espoir de gagner
la Grande-Bretagne en se glissant sous les camions qui traversent la Manche.